Étudiants, mutants, super-héros : l’identité triple des X-Men

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Créés en 1963 par Stan Lee et Jack Kirby, les X-Men constituent une des principales équipes de super-héros de l’univers Marvel. Toutefois, et à l’inverse des Avengers, ou de la Justice League of America de son concurrent direct, les X-Men présentent des caractéristiques qui dépassent le schéma conventionnel de la figure du super-héros. À la fois étudiants et mutants, la construction de l’identité des personnages se fait dans un triple tiraillement constant, entre rejet et intégration, unicité et multiplication, marginalité et communauté. En tant que mutants, ils manifestent « une anomalie morphologique profonde […] qui [les] place aux marges de l’ordre physiologique comme de l’ordre social1 ». Contrairement au monstre toutefois, la figure du mutant n’est pas l’incarnation d’une faute, mais au contraire une vision de l’avenir, ce qui ne le prive pas des conséquences identitaires que peut avoir le changement physique : « un corps qui mute, c’est aussi nécessairement un esprit qui mute2 ». Ce regard vers l’avenir nous permet d’opérer un rapprochement avec la figure de l’étudiant. Si le mutant « fait potentiellement souche : en se reproduisant à l’identique, l’individu singulier [contribuant] alors à former des individus collectifs3 » dans ce processus nommé spéciation, il nous est possible d’observer un mouvement parallèle pour l’étudiant avec les problématiques de la reproduction sociale. En ce sens, mutants et étudiants tendent à se définir de la même manière dans leur rapport au monde. Ils ne sont que par rapport à autre chose : le mutant n’est mutant que par rapport à une forme humaine considérée comme norme avant l’accomplissement total du processus de spéciation, si celui-ci a lieu, ainsi que comme prémisse de cette humanité en devenir (l’homo sapiens superior dans l’univers Marvel). Si le mutant « possède la capacité de renverser l’ancienne norme et de s’y substituer4 », ce n’est pas encore effectif pour les X-Men. Le mutant y est à la fois une subversion de ce qui fait l’humain et une altérité absolue, mais pas totalement l’un ou l’autre. De la même manière, l’étudiant serait à placer dans une phase transitoire5, se définissant par rapport à un but socioprofessionnel plus ou moins lointain, et plus ou moins lourd à assumer. Un mode d’existence qui se fait par rapport au dominant, soulignant la marginalité des personnages.

Des personnages contemporains

« Qu’il vienne prolonger l’homme ou en hâter l’élimination, le mutant se présente donc comme une figure ambivalente de l’autre à partir de laquelle l’humanité s’interroge sur son essence6 ». Dans cette altérité, les X-Men amènent à une interrogation double. La première, la plus évidente et assumée de Stan Lee et Jack Kirby lorsqu’ils créent les personnages en 1963, est celle du racisme. Figures métaphoriques du combat pour les droits civiques, les deux leaders des mutants que sont Charles Xavier et Erik Lensherr, alias Magneto, sont des incarnations des divergences de Martin Luther King et Malcolm X. Ils ont un ennemi commun : le reste de l’humanité. Si le fondateur des X-Men joue la carte de la collaboration entre humains et mutants, pour Magneto, l’opposition, comme la spéciation, est inévitable, et la lutte nécessairement violente. Cette opposition « détermine à la fois le champ de leurs luttes et les caractéristiques des séquences narratives de la série7 ». La seconde interrogation, peut-être celle qui contribue le plus au succès des personnages par la suite, c’est le rapport à la figure étudiante. De la même manière que le mutant, l’étudiant incarne l’avenir, ce qui le place souvent au cœur des changements sociopolitiques. La représentation de l’étudiant dans les comics a pour but de parler au lectorat, comme le remarque Olivier Grim :

[L]es questions d’intégration, d’inclusion, de discrimination positive, de diversité, de mixité, de sexualité, de procréation comme de mise à la marge, d’exclusion, de la plus douce à la plus radicale, d’une population stigmatisée au sens où le défend Erving Goffman avec toutes les violences qui peuvent y être attachées de toutes parts, sont au cœur de ces récits8.

Cet ensemble de thématiques rejoint de manière évidente les problématiques mises en avant par les mouvements étudiants des années 1960 et 1970 aux États-Unis. Les comics Marvel avaient, dans ces mêmes années, un lectorat étudiant important dont l’éditeur était particulièrement fier, et mettre en scène l’étudiant dans sa complexité répond à la demande du lectorat, étant lui-même en très grande partie dans une période d’apprentissage. Ce rapport à l’environnement sociopolitique mis en place dès le départ ne disparaît pas avec le temps. De la mise en scène des divergences internes à la lutte des droits civiques à l’interventionnisme militariste reaganien des années 1980, les X-Men sont outils de réinterprétation du monde pour les auteurs tout au long de leur histoire. On peut encore le voir récemment. Dans le n° 11 de New X-Men : Academy X, publié en mai 2005, les auteurs font du mutant Prodigy, David Alleyne, le président des États-Unis. Grâce à son pouvoir d’absorption des connaissances par télépathie, celui-ci utilise les cellules d’un autre mutant, Elixir, Josh Foley, afin de mettre au point un remède universel. Dans le processus, toutefois, Elixir meurt, ce que Prodigy justifie par le bien commun, mais qui entraîne la rébellion de ses anciens coéquipiers contre son pouvoir devenu trop grand. Il faut voir ici une référence à la lutte de Georges W. Bush contre la médecine régénératrice basée sur la production de cellules souches par clonage dit thérapeutique. Le caractère protéiforme des X-Men, de leur mutation, et la jeunesse des personnages, leur condition d’étudiants, offrent aux auteurs la possibilité de raconter toutes sortes de futurs possibles, ouvrant ainsi des perspectives à la critique de notre société contemporaine.

Des identités inconnues

Pour les créateurs des X-Men, Stan Lee et Jack Kirby, il s’agit de mettre en scène le différent et l’inconnu, même pour eux. Ainsi, les mutations présentées, bien que justifiées par la théorie darwinienne de l’évolution, vont à l’encontre du processus de sélection et montrent leur connaissance très partielle de cette théorie. En effet, concernant les mutations, « celles qui revêtent un intérêt sélectif, et qui seront par conséquent favorisées au cours des générations, sont toujours de faible ampleur9 ». Les mutations spectaculaires qui affectent les mutants de l’univers Marvel, au-delà de leur impossibilité physique (la plupart enfreignent les principes de la thermodynamique sur la conservation de l’énergie), vont à l’encontre des processus de mutation tels qu’ils sont connus. Influencés notamment par le succès des histoires de monstres qu’ils écrivaient dans les années 1950, Lee et Kirby n’hésitent pas à engendrer avec les mutants des variations sur la monstruosité, éléments qui pèsent évidemment sur le rapport à l’identité mutante, et sur l’individu mutant lui-même. Il faut ici expliquer l’influence de la figure monstrueuse par la relative jeunesse du mutant, « personnage éminemment contemporain10 ». Ces transgressions innocentes des théories scientifiques servent plusieurs buts, puisque les mutants incarnent donc un entre-deux, un saut brutal dans l’évolution qui montre une spéciation en cours, une synthèse proche du néo-darwinisme qui les vouerait donc à disparaître. Par ailleurs, en associant les mutants à une minorité ethnique, les auteurs vont à l’encontre de la conception scientifique de la mutation, afin de délivrer un message sociopolitique de préservation de la différence. La coexistence sous tension entre la mutation et la métaphore de la lutte des droits civiques n’est donc possible que par l’évacuation de la définition précise de la mutation dans la théorie de l’évolution. L’identité mutante chez les X-Men ne doit donc pas être prétexte à la différenciation radicale, comme c’est le cas pour Magneto, et laisse la place à un rappel de la part humaine des mutants. Ce rappel passe par la mise en scène de situations du quotidien pour les étudiants, éléments qui doivent parler directement au public. Un autre moyen, qui tient plutôt à la construction même des personnages, est la justification dans certaines versions plus récentes des pouvoirs par une situation vécue dans l’enfance ou l’adolescence, faisant de la mutation un moyen d’adaptation immédiat qui renforce l’individualité. Avec le mutant, pas question de liquider l’homme et l’illusion du sujet, pour reprendre la formule de Thierry Blin11. Au contraire, l’individu est ici mis en valeur et n’est pas uniquement un mutant.

Incarner l’entre-deux, c’est être nécessairement à la marge, et là encore, il y a un rapprochement qui se fait avec la figure de l’étudiant. Le mutant est traité en paria à cause de sa structure génétique, et pourtant les X-Men défendent les humains qui les excluent. En ce sens, les étudiants de Charles Xavier sont chargés d’éduquer l’humanité, de devenir exemples. Il y a là, pour les auteurs, une incarnation de la conception de ce qu’est l’étudiant, qui plus est un étudiant appartenant à une élite intellectuelle (Xavier’s School for Gifted Youngsters évoque à la fois les mutants et les surdoués) et économique (si tous les étudiants ne sont pas riches, on y trouve tout de même l’héritier Warren Worthington III, alias Angel, et l’institut privé n’a rien d’un community college). Pour les deux créateurs, enfants d’immigrés ayant grandi dans le New-York de la Grande Dépression, ce monde est aussi inconnu que celui des mutants, ce qui peut parfois conduire à une idéalisation de la situation étudiante. L’influence médiatique sur la figure étudiante telle que construite dans les X-Men est forte, nous l’avons vu avec les thématiques sociopolitiques abordées. Selon Gianni Haver et Michaël Meyer, « ce lien à la réalité est lui-même en soi intermédiatique, car les référents visuels d’actualité proviennent essentiellement d’autres supports, notamment cinématographique ou de presse illustrée12 ». Les X-Men, en s’inscrivant dans cet ensemble, font donc état des représentations contradictoires et fluctuantes de la figure étudiante.

Concilier les évolutions

Théoriquement, le statut de mutant devrait s’opposer à celui d’étudiant. Nous l’avons dit, être étudiant, c’est être dans une phase de transition. Pour le mutant, la problématique est au contraire posée pour la totalité d’une existence, et même au-delà :

La transformation qu’a subie le mutant affecte le gène, c’est-à-dire, dans la biologie actuelle, la partie à la fois la plus intime et la plus fondamentale de l’être, celle qui définit son identité spécifique et individuelle. […] Si la monstruosité peut naître progressivement, la mutation est quant à elle présente, immuable, dès la conception (et même avant), et il est impossible d’y rien changer. […] La mutation revêt un caractère potentiellement éternel puisqu’elle peut être transmise de génération en génération : détruire une mutation revient par conséquent à exterminer l’ensemble d’une lignée.13

Que le personnage naisse avec des pouvoirs génétiquement déterminés, auxquels ils ne pourront jamais complètement échapper, est un des arguments novateurs de la série, et un fait qui influe sur l’identité du héros. Ce problème, la contradiction entre les figures de l’étudiant et du mutant, est résolu par la non-progression des personnages. En effet, depuis 1963, les X-Men font figure d’étudiants éternels, statut qu’ils ne quittent le plus souvent que pour devenir professeurs dans ce même établissement qui les a formés. Ils entrent alors dans un système de reproduction sociale très fort, où ils suivent à la lettre l’exemple de leur mentor, fondateur de l’institut auquel il donne son nom. « La question centrale des débouchés, qui conditionne souvent le choix d’un cursus14 », selon Jean-Claude Caron, est donc ignorée. Devenir un des X-Men relève presque d’un mouvement naturel dû aux hasards de la génétique, à tel point que c’est parfois « leur capital génétique [qui] leur tient lieu de facteur d’homogénéité15 ». Ce procédé de statu quo, déjà observé par Umberto Eco à propos de Superman, est longtemps préservé pour des raisons de conservation des personnages, et donc de la série. Dans le monde des X-Men, les choses évoluent lentement, à un rythme différent de celui du lectorat. Ce qui est mis en avant, c’est l’élément d’apprentissage. Là où les super-héros maîtrisent leurs pouvoirs en quelques épisodes, l’apprentissage est constant chez les X-Men, qui sont des étudiants consciencieux. Cet élément est ce que veulent mettre en avant les auteurs, plutôt que la dimension originelle des mutants. Il n’est d’ailleurs pas surprenant que le principal ennemi des mutants soit celui qui se contente de sa nature génétique et se revendique supérieur grâce à celle-ci, en opposition aux valeurs morales développées par Charles Xavier dans son institut, où les mutants doivent s’accepter comme tels, mais aussi comme membres à part entière dans une humanité multiple, avec une volonté sous-jacente d’intégration. Lors de son passage sur les séries X-Men, le scénariste Grant Morrison cherche à modifier certains aspects de ce statu quo, notamment en introduisant de nouveaux personnages chargés de former les nouvelles générations de mutants. Il écrit, dans son manifeste, que « X-Men n’est pas une série sur le super-héros, mais sur le conflit qu’engendre le processus d’évolution entre le bien/le nouveau et le mal/l’ancien. » En ce sens, le scénariste met en scène l’étudiant plus que le super-héros, les scénarios qui découlent de cette idée en sont la preuve. La figure de l’étudiant est partagée par ce même conflit interne, d’où l’importance qui lui est accordée dans la pensée. L’étudiant représente un futur en construction, entre reproduction sociale et différenciation. L’identité mutante et l’identité étudiante viennent sur ce point se renforcer mutuellement, et ce n’est pas le seul. Ces deux éléments constituants de la singularité psychologique des personnages engendrent des groupes, des socialisations spécifiques qui rassemblent dans les marges par des modes de sociabilisation éparpillés, « générateur[s] d’un ensemble de micro-sociétés16 ». Toutefois, remarquons que le rejet dans les marges est rapide pour ce micro-groupe d’étudiants mutants, un phénomène qui s’observe par l’absence courante des « lieux de loisirs et de plaisirs étudiants17 » conventionnels. Les X-Men, lorsqu’ils ne sont pas occupés par une tâche super-héroïque, ne sont que peu représentés en dehors du cadre de leur lieu d’étude.

Conclusion

Les identités des X-Men ne sont que ce qu’en fait le monde. Ces comics sont un ensemble de représentations et ne peuvent s’offrir au lecteur comme autre chose que ce qu’ils sont. Les comics sont une pratique médiaculturelle, au sens défini par Éric Maigret18, et en cela un vecteur important des questions identitaires animant tout individu de manière consciente ou inconsciente. Les mutants incarnent un rapport conflictuel au futur, et le choix d’en faire des étudiants est donc particulièrement pertinent. Ils sont le produit d’un monde, que ce soit par la mutation naturelle au service de la sélection darwinienne dans l’univers Marvel classique ou comme conséquences du progrès technique comme dans l’univers Ultimate. Dans le rapport au monde, l’identité triple des X-Men est politique. L’étudiant aussi est un rapport au futur et au progrès de la société. En cela, les étudiants mutants entrent en conflit avec la figure du super-héros comme élément de conservation du statu quo, un conflit apaisé par les thèses progressistes de leur fondateur Charles Xavier, qui prône l’intégration à une société préexistante, en opposition à une refondation complète basée sur la mutanité voulue par Magneto.

1 Thierry Hoquet, « Adieu les monstres, vivent les mutants », Critique, 709-710, 2006, p. 479-481, p. 479.

2 Peggy Cardon, « La mutation fantasmée : le cas Cronenberg », Critique, 709-710, 2006, p. 580-590, p. 587.

3 Thierry Hoquet, « Adieu les monstres, vivent les mutants », op. cit., p. 480.

4 Peggy Cardon, « La mutation fantasmée », op. cit., p. 590.

5 Pierre Moulinier, La naissance de l’étudiant moderne (XIXe siècle), Paris, Belin, coll. « Histoire de l’éducation », 2002.

6 Thierry Hoquet, « Adieu les monstres, vivent les mutants », op. cit., p. 481.

7 Clothilde Thouret, « Comment peut-on être (un super-héros) mutant ? », Critique, 709-710, 2006, p. 612-624, p. 614.

8 Olivier Grim, « Mutatis mutandis : la figure du mutant comme paradigme de la condition humaine », Enfance & Psy, 51, 2011, p. 37-47, p. 44.

9 Stéphane Schmitt, « Monstres et mutants prometteurs », Critique, 709-710, 2006, p. 493-503, p. 494.

10 Peggy Cardon, « La mutation fantasmée », op. cit., p. 580.

11 Thierry Blin, « Et si on liquidait l’homme ! Sur le bonheur transhumaniste qui nous menace », Le Débat, 183, 2015, p. 87-100.

12 Gianni Haver et Michaël Meyer, « Vol d’images, images en vol : l’intermédialité et l’imitation au secours des superhéros », Sociétés,95, 2007, p. 

13 Cette vision explique les nombreuses références aux génocides du XXe siècle, en particulier à la Shoah, dans les séries X-Men, notamment par le

14 Jean-Claude Caron, « Moulinier (Pierre) – La naissance de l’étudiant moderne (XIXe siècle) », Histoire de l’éducation, 97, 2003, https://journals.

15 Anthony Glinoer, « La dynamique d’un groupe superhéroïque : les Uncanny X-Men » in François-Emmanuel Boucher, Sylvain David et Maxime Prévost (dir.

16 Jean-Claude Caron, « Moulinier (Pierre) », op. cit.

17 Ibid.

18 Éric Maigret et Éric Macé, Penser les médiacultures : nouvelles pratiques et nouvelles approches de la représentation du monde, Paris, Armand Colin

Notes

1 Thierry Hoquet, « Adieu les monstres, vivent les mutants », Critique, 709-710, 2006, p. 479-481, p. 479.

2 Peggy Cardon, « La mutation fantasmée : le cas Cronenberg », Critique, 709-710, 2006, p. 580-590, p. 587.

3 Thierry Hoquet, « Adieu les monstres, vivent les mutants », op. cit., p. 480.

4 Peggy Cardon, « La mutation fantasmée », op. cit., p. 590.

5 Pierre Moulinier, La naissance de l’étudiant moderne (XIXe siècle), Paris, Belin, coll. « Histoire de l’éducation », 2002.

6 Thierry Hoquet, « Adieu les monstres, vivent les mutants », op. cit., p. 481.

7 Clothilde Thouret, « Comment peut-on être (un super-héros) mutant ? », Critique, 709-710, 2006, p. 612-624, p. 614.

8 Olivier Grim, « Mutatis mutandis : la figure du mutant comme paradigme de la condition humaine », Enfance & Psy, 51, 2011, p. 37-47, p. 44.

9 Stéphane Schmitt, « Monstres et mutants prometteurs », Critique, 709-710, 2006, p. 493-503, p. 494.

10 Peggy Cardon, « La mutation fantasmée », op. cit., p. 580.

11 Thierry Blin, « Et si on liquidait l’homme ! Sur le bonheur transhumaniste qui nous menace », Le Débat, 183, 2015, p. 87-100.

12 Gianni Haver et Michaël Meyer, « Vol d’images, images en vol : l’intermédialité et l’imitation au secours des superhéros », Sociétés, 95, 2007, p. 89-96.

13 Cette vision explique les nombreuses références aux génocides du XXe siècle, en particulier à la Shoah, dans les séries X-Men, notamment par le personnage de Magneto, lui-même survivant des camps d’extermination. Stéphane Schmitt, « Monstres et mutants prometteurs », op. cit., p. 501-502.

14 Jean-Claude Caron, « Moulinier (Pierre) – La naissance de l’étudiant moderne (XIXe siècle) », Histoire de l’éducation, 97, 2003, https://journals.openedition.org/histoire-education/492, consulté le 15 octobre 2018.

15 Anthony Glinoer, « La dynamique d’un groupe superhéroïque : les Uncanny X-Men » in François-Emmanuel Boucher, Sylvain David et Maxime Prévost (dir.), Mythologies du superhéros : histoire, physiologie, géographie, intermédialités, Liège, Presses Universitaires de Liège, coll. « ACME », 2014, p. 103.

16 Jean-Claude Caron, « Moulinier (Pierre) », op. cit.

17 Ibid.

18 Éric Maigret et Éric Macé, Penser les médiacultures : nouvelles pratiques et nouvelles approches de la représentation du monde, Paris, Armand Colin, coll. « Médiacultures », 2005.

Citer cet article

Référence électronique

Pierre-Alexis Delhaye, « Étudiants, mutants, super-héros : l’identité triple des X-Men », Motifs [En ligne], 3 | 2019, mis en ligne le 01 octobre 2019, consulté le 04 octobre 2024. URL : https://motifs.pergola-publications.fr/index.php?id=410 ; DOI : https://dx.doi.org/10.56078/motifs.410

Auteur

Pierre-Alexis Delhaye

Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis

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